Le jour de l’arrestation de Maurice Kamto, le 28 janvier dernier, alors qu’il était enregistré à son insu, on écoute clairement le directeur régionale de la police judiciaire du Littoral ESSOGO au téléphone avec quelqu’un qu’il appelle Monsieur le ministre. La déférence de l’officier supérieur à l’égard de son interlocuteur montre clairement que c’est de lui qu’il reçoit des ordres.
Dans cette bande, on peut entendre M. Essogo dire, « je suis avec monsieur Kamto. Il était caché dans une chambre, nous l’avons débusqué ». Des propos visant à humilier le président élu. On entend également Maurice KAMTO dire clairement à Monsieur ESSOGO qu’un mandat de perquisition n’est pas un mandat d’amener. ESSOGO traite le professeur de droit de “ pauvre capacitaire” et lui dit “ on t’amène quand même ». Et KAMTO dit oui “ amener nous mais ne me parlez pas de droit”.
Cet élément supplémentaire vient compléter la longue liste de preuves concrètes justifiant le fait que la justice est utilisée par le pouvoir de Yaoundé pour éliminer un adversaire politique.