Maurice Kamto s’oppose à un procès à Huis clos et le juge décide du rejet de sa demande de libération immédiate en son absence

Maurice Kamto et ses coaccusés étaient de nouveau attendus au tribunal de Grande Instance de Yaoundé ce mardi 02 Avril 2019. Arrivé sous les acclamations d’une foule immense qui scandait « Kamto libérez, Kamto Libérez », le président élu est informé qu’il sera de nouveau jugé à huis clos dans le bureau du magistrat. Il s’y oppose et exige que l’audience soit publique comme le prévoit la loi. Selon Maître Emmanuel SIMH – Avocat au barreau du CAMEROUN et 3ème Vice-Président du MRC – Maurice Kamto et ses avocats vont quitter la salle et le procès va se dérouler entre le procureur et le juge. Ce dernier va décider du rejet de la demande d’Habeas Corpus [Mise en liberté immédiate] introduit par les avocats de la défense, confirmant ainsi la décision de l’instance.

Dans une interview accordée aux médias à la sortie de l’audience, Maître Emmanuel SIMH déclare :

« Les avocats ont quitté l’audience pour ne pas assister en spectateurs à cette mascarade de justice qui se déroulait. Le procureur donc a parlé seul devant son juge. Ils ont fait leur audience à deux. Délibéré prévu pour le 09 Avril 2019, parce qu’ils ont fini par parler à deux : le juge et son procureur général et ils ont dit qu’on rejette nos demandes, qu’on confirme la décision de l’instance et donc finalement, ils ont mis en délibéré pour rendre leur décision le 09 Avril. Je peux vous dire que les autres leaders vont procéder de la même manière. Ils vont procéder pareil. On refuse qu’on nous juge en catimini. On nous a arrêté en public, on nous insulté en public, on doit nous juger en public. »

Pour rappel, Maurice Kamto et plusieurs autres cadres, militants et alliés du MRC, ont été interpellés en janvier dernier après un appel à manifester pacifiquement contre le pouvoir de Yaoundé par le président national du MRC et ses associés politiques. Ils ont été entendus au Tribunal militaire, où ils devraient être jugés notamment pour « hostilité contre la patrie, de rébellion, insurrection, incitation à l’insurrection, trouble à l’ordre public et attroupement ». Le collectifs d’avocats constitués pour leur défense continue d’insister sur le caractère arbitraire et illégale de leur détention et exige que le tribunal ordonne leur libération immédiate.

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