Des prisonniers politiques enlevés et séquestrés sous ordre de Monsieur Medjo Freddy, régisseur de la prison centrale de Nkondengui

Mardi 23 Avril alors qu’ils étaient extraits de leur cellule pour être conduits au tribunal, une vingtaine de prisonniers a souhaité s’y rendre habillés dans des maillots de la CAN 2019. C’etait la deuxieme fois. Un geste symbolique pour justement defendre les couleurs nationales.  Le regisseur cependant en a decide autrement, informant les prisonniers que sa hiérarchie lui a donné l’ordre d’interdire cette tenue, d’ou le refus des prisonniers d’aller au tribunal. Ils y seront menés de force – et au bout de cette journee, embarqués vers une destination inconnus .

Dans une lettre dont nous avons pu avoir copie, un prisonnier politique interpelle le régisseur .  L’auteur qui a choisi de garder l’anonymat, y dénonce des menaces, tortures et autres formes de violences dont sont victimes les personnes arrêtées à la suite des marches blanches du 26 janvier dernier.  Ce prisonnier politique accuse le régisseur de les jeter à la vindicte populaire en les désignant comme responsables des fouilles à répétition que subissent depuis peu l’ensemble des prisonniers. Il l’interroge le régisseur sur les raisons de leur interdiction d’accès à la bibliothèque et de leur interdiction d’aller au tribunal vêtus du maillot des lions indomptables du Cameroun.

Accédez à l’intégralité de la lettre en dessous de cet article.

Pour rappel, Maurice Kamto et plusieurs autres cadres, militants et alliés du MRC, ont été interpellés en janvier dernier après des manifestations pacifiques contre le pouvoir de Yaoundé pour dire Non au Hold-Up électoral, non à la guerre dans les régions anglophones au Cameroun et non au détournement des fonds publics. Ils ont été entendus au Tribunal militaire, où ils devraient être jugés notamment pour « hostilité contre la patrie, de rébellion, insurrection, incitation à l’insurrection, trouble à l’ordre public et attroupement ». Le collectifs d’avocats constitués pour leur défense continue d’insister sur le caractère arbitraire et illégale de leur détention et exige que le tribunal ordonne leur libération immédiate. Le parlement Européen a adopté une résolution où elle condamne ces arrestations arbitraires et demande la libération immédiate de Maurice Kamto et de ses alliés.

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