MESSAGE DU MRC À LA PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

Ce 3 mai 2019, les Camerounais du monde entier, et les professionnels de notre village planétaire, célèbrent la Journée mondiale de la Presse. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC) se joint aux médiateurs professionnels exerçant dans les médias au Cameroun, pour rendre un hommage mérité aux femmes et hommes de la presse.

En effet, la Journée mondiale de la liberté de la Presse, a pour thème cette année « Les médias pour la démocratie : Journalisme et élections en temps de désinformation », un thème qui à n’en point douter, offre à tous, l’opportunité de nourrir la réflexion sur des questions d’actualité. Entre autres angles d’analyses :

– Comment le journalisme peut-il rivaliser avec le contenu émotionnel et les fausses informations dans un contexte électoral ?

– Que faire pour contrer les discours dénigrant les journalistes ?

– Dans quelle mesure les régulations électorales doivent-elles s’appliquer à Internet ?

Au MRC, nous sommes persuadés que les professionnels de la presse camerounaise sont pleinement conscients de la responsabilité sociale des médias. Autrement dit, que les juridictions des pairs condamnent les discours de haine, messages tribalistes et appels à la violence, publiés par des brebis galeuses ces douze derniers mois, sur l’espace public médiatique. C’est le temps des remords, et de la repentance, espérons-nous.

Le MRC salue la bravoure et le sens de l’honneur des journalistes professionnels en 2018-2019, voire depuis 2016 au Cameroun. En voici un échantillon :

– Le cas du journaliste radio MANCHO BIBIXY, arrêté le 8 décembre 2016 à Bamenda, et toujours en détention, en prison à Yaoundé, dans des conditions inhumaines et effroyables.

– Le cas de Mimi MEFO, arrêtée en novembre 2018 pour avoir publié sur sa page twitter, une information selon laquelle des militaires étaient responsables de la mort d’un missionnaire américain dans le pays. L’information a été considérée par les autorités comme une fake news. Hélas !

– Le cas de Michel BIEM TONG, cyberjournaliste promoteur du site web Hurinews et défenseur des prisonniers politiques, arbitrairement arrêté dans la journée du 23 octobre 2018 et séquestré dans des conditions épouvantables, dans une caserne militaire, au Service Central des Recherches Judiciaires (SCRJ) du Secrétariat d’État à la défense (SED).

– Le cas des journalistes du quotidien LE JOUR, Théodore TCHOPA et David EYENGA, qui se trouvaient le 28 janvier 2019 au domicile d’Albert Dzongang, dans le cadre de leur travail. Ils seront maltraités et embarqués pour une destination inconnue, avec l’issue que l’on sait.

Mesdames, messieurs les journalistes, le MRC condamne avec la dernière énergie, toute action négative visant à museler les journalistes, et à l’inféodation des médias à tout type de pouvoir.

Le MRC condamne les brutalités policières, les convocations arbitraires et auditions d’intimidations subies par les journalistes auprès des structures de répression du régime dictatorial illégitime, à l’encontre de la presse professionnelle.

Le MRC adresse ses félicitations à tous les membres de la presse ayant reçu, ces douze derniers mois, des distinctions honorifiques, provenant d’organisations sérieuses et crédibles. À l’instar de notre compatriote Mimi MEFO qui a remporté le prix 2019 de la liberté d’expression le 5 avril dernier, en guise de récompense due à son combat pour le respect de la liberté d’expression, seule africaine nominée dans la catégorie journalisme. Notre souhait, pour les prochaines années, est celui de voir un Camerounais se voir décerner le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo CANO, récompensant une personne ayant fait une importante contribution pour la défense de la liberté d’expression.

Le MRC s’engage à promouvoir une presse véritablement libre et responsable. Notre soutien se veut concret, par une bonne gouvernance : subventions à la presse, réformes en matière de communication sociale, application des conventions collectives
et mise sur pied d’un cadre favorisant le développement de véritables entreprises de presse au Cameroun.

VIVE LA PRESSE LIBRE ET RESPONSABLE !

Yaoundé, le 3 mai 2019

Le 1er Vice-Président national du MRC,

MAMADOU MOTA YAKOUBA

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